fans du feuilleton de sébastien durand

11 novembre 2010

Si mes textes vous plaisent, vous avez la possibilité de vous inscrire en tant que fans en tapant sur facebook: »fans du feuilleton de sébastien durand », ainsi j’ai un retour et vous pouvez également y faire des commentaires. De plus, j’envisage de faire des lectures de mes textes, et savoir ou sont mes fans me permettrait de mieux cibler les endroits ou me « produire » merci a vous tous

LE PRINTEMPS

29 septembre 2009

J’aime pas l’hiver, je vous l’ai dit, et quand l’autre jour j’ai appris, en lisant le calendrier, que l’hiver était décédé,

Je sais pas si je vous le dis…mais je me suis plutot réjoui!

J’irai pas à son enterrement, moi, ce que j’aime, c’est le printemps!

Meme si on sait depuis longtemps qu’c'est dur de mourir au printemps.

Et, pour feter l’évènement, j’me suis servi une despé

_c’est pas un manque de respect envers l’hiver et son cortège

De vent glacial, de pluie, de neige, c’est pour rendre hommage au printemps_

Le printemps, quelle belle saison, on peut manger sur le balcon

Ou bien y boire des apéros.

On voit en bas quelques marmots; des jolies filles brunes, blondes, rousses,

Un peu comme des fleurs, qui poussent.

Car au printemps, c’est vrai, j’y songe, que pendant que les jours rallongent,

Les garçons scrutent avec délice les jupes des filles qui raccourcissent.

Au centre-ville, les sans-abris regagnent leurs quartiers d’été

On veut plus d’eux dans les foyers, la misère aussi refleurit.

Quand le printemps est arrivé, ils rejoignent les bancs rouillés

Alors ils font un peu la manche, toute la semaine et le Dimanche

Tout en cuvant un peu de vin, ils font le compte de leur butin

Ou iront-ils dormir ce soir?

Vont-ils manger ou juste boire?

Ou meme prendre du bon temps?

Pour eux aussi, c’est le printemps…

Car au printemps, tout se réveille; meme les idées les plus vieilles,

Celles qu’on croyaient périmées, ou mortes avant meme d’ètre nées.

Il y a les idées de révolte,

Puis y’a les idées qu’on récolte,

Car d’autres les avaient semées dans les esprits, comme le blé.

Le blé dans mon porte-monnaie ne pousse pas, c’est un constat

Est-ce qu’en mettant un peu d’engrais j’aurai un beau pouvoir d’achat?

Au printemps, pousse le gazon, mais parait qu’y a plus de saison

Car la nature fait des caprices…

Faudra que j’explique à mon fils que l’homme détruit la nature,

Et que bientot les confitures de nos grands-mères, douces et sucrées,

Se dégusteront en sachet ou bien en poudre, faut s’y résoudre.

Les oiseaux chanteront demain au lieu de leurs gracieux refrains

Quelques chansons préfabriquées pour une émission de télé.

Les animaux seront en cage, pendant que les hommes, à la plage,

Dépenseront leurs heures sup’.

Et au bout de ce jeu de dupes, regagneront leurs cages à eux,

Dans une cité HLM.

Un peu fatigués mais heureux, reprendront leur quotidien blème.

Et ils trouveront çà normal.

L’homme est un drole d’animal.

J’veux pas vous casser le moral, car le printemps est là, royal,

Pourvu qu’il dure jusqu’en Juin, adoucissant nos quotidiens,

Car après çà, on s’en balance, vu que tout le monde est en vacances,

Alors il passera le relais à son grand-frère, le bel Eté!

Mais tout çà c’est une autre histoire que je vous raconterai plus tard.

J’AIME PAS L’HIVER

29 septembre 2009

J’aime pas l’hiver, y’a rien à faire…

Ok, ok y’a le Père-Noel

Qui se les gèle sur son traineau

_il devrait s’acheter une auto_

La ville a mis son blanc manteau.

Dans les ruelles, y’a du verglas.

Une vieille dame traverse au feu,

Presse le pas, et c’est le drame:

Elle se gamelle!

On est si peu…

J’aime pas l’hiver, y’a des virus

Partout dans l’air, et puis en plus,

Y’a rien à faire!

Les rues sont mortes, un vrai désert,

comme une sorte…de cimetière!

J’aime pas l’hiver depuis ce jour

Ou mon amour s’en est allée

De son air fier, regard glacé,

Comme une mandarine givrée…

Face à un poisson avarié!

Voulant me jeter dans les flots,

Con, je me suis cassé le pied,

Car la rivière était gelée

_Faut avouer que c’est ballot_

Il n’était pas venu le temps

Que tinte pour moi du glas le son.

Je remettrais donc au printemps

Mes projets de grand plongeon.

En attendant, qui sait, peut-etre

Que tout en bas de ma fenètre

Apparaitra ma mandarine,

Belle comme une fille des magazines.

Elle me dira: »Mon ptit poisson,

Sans toi, j’ai l’coeur comme un glaçon! »

Alors peut-etre,çà peut le faire,

Alors peut-etre, j’aimerais l’hiver.

 

J’ECRIS

10 août 2009

C’était Samedi après-midi, et le ciel pleurait de la pluie

Quand, me détournant de l’ennui ou la météo m’avait mis

Une petite voix me dit: »Mais, Sébastien, pourquoi t’écris? »

Pris d’une étrange frénésie, mon stylo par mes doigts serré

Cracha des mots, comme par magie, sur une feuille de papier:

J’écris à cause de la pluie, j’écris à cause de l’ennui,

J’écris à cause de la nuit, qui suit le jour et le précède

J’écris pour ceux qui ont besoin d’aide, j’écris en guise de remède

J’écris pour ceux qui ne savent pas lire, qui n’ont pas appris à écrire,

Ne croyez pas que je délire, j’écris aussi pour vous faire rire

J’écris pour ceux qui ne rient jamais, ceux dont l’enfance fut stoppée

Par une mine qui explose: je n’écris pas qu’à l’eau de rose.

J’écris dans ma salle à manger, j’écris dans ma chambre à coucher

J’écris aussi pour ma moitié…des mots d’amour…

Comme je suis un ours, je lui écris en vérité le plus souvent… la liste des courses.

J’écris aussi pour pas crier contre la moitié de la Terre

Des gendarmes et des policiers, qui m’empechent de boire des verres.

J’écris Aline, pour qu’elle revienne, et Géraldine, qu’à celà ne tienne

C’est ma copine, vous comprenez, j’écris son nom sur mon palier

Et au lieu de lui écrire des lettres, son prénom sur ma boite aux lettres.

J’écris pour moi, c’est égoiste, je me prend pas pour un artiste,

J’écris pour que l’on dise un jour: ce gars-là, vraiment, quel humour!

J’écris pour mon petit enfant, j’ose espérer, quand il sera grand,

Qu’il lira peut-etre ces lignes: trouvera-t-il son père indigne?

J’écris mais c’est pas pour en vivre, meme pas pour rester en vie,

J’écris parce que les mots m’énivrent, et qu’ils me donnent encore envie.

Les mots pour oublier, c’est bien, les maux de notre quotidien,

Et si des mots nait l’émotion, les mots nés meurent dans un grand son.

J’écris sans prétention du reste, j’écris pour la beauté du geste

Je n’ai pas vraiment d’objectif, j’écris sans avoir de motif

J’écris parfois quelques textos sur mon téléphone portable,

Est-ce qu’ils remplaceront bientot les livres lourds dans les cartables?

J’écris, mais je ne lis que peu, je me demande si c’est grave

De trouver assez ennuyeux ces « maitres-à-penser », qui me gavent?

J’écris, j’écris mais il est tard, j’écris comme on part en voyage

Mais voilà que la nuit est noire, et j’ai déjà tourné ma page

J’écris, il va falloir conclure, j’écris, c’est une deuxième nature,

J’écris mais l’encre se fait rare, j’écris pour ceux qui sont au bar,

J’écris pas que pour les loustics, j’écris, j’accepte la critique,

J’écris sans aucune tactique, j’écris en somme pour toi public.

 

 

 

49 SEMAINES A (T’) ATTENDRE

10 août 2009

J’ai passé 49 semaines à t’attendre comme un gamin

C’est ce Samedi que tu viens, toi qui es ma Petite Reine.

Tous les ans au début Juillet, je me souviens de mon enfance:

Je t’attendais tous les étés: je parle bien-sur du Tour de France.

Mais j’en vois déjà rigoler: faut que je vous raconte l’histoire

De ce gamin émerveillé accrochant son premier dossard.

En fait, tout avait commencé comme souvent à la télé:

Mon père, qui est un passionné, m’expliqua les subtilités:

« Après trois mille kilomètres, c’était bien face au chronomètre

Pour huit secondes qu’il débourse, que Fignon a perdu la course,

Et que c’est l’autre qui l’a gagné »

Mon père sait très bien expliquer.

J’avais trouvé ce feuilleton mieux que la téléréalité

J’avais trouvé ma vocation et courir serait mon métier!

Les semaines, les mois passèrent, les kilomètres défilèrent,

Et au guidon de mon vélo, je me prenais pour un héros:

« Les entrainements difficiles rendent les courses plus faciles »

Comme avait dit mon entraineur

Alors je roulais de bon coeur.

Et fort de cette conviction, j’attaquais les compétitions.

Face aux premières difficultés, il m’est arrivé plus d’une fois

Voyant le peloton filer, de me dire: »Quest-ce que je fous là!? »

Puis vinrent les premières victoires, et soudain on se sent très fort

Elles sont suivies d’un peu de gloire, et récompensent les efforts.

A la télé, y’a des affaires, mais on n’y prète guère attention,

On ne dit rien, on laisse faire, mais on ne se fait pas d’illusions

Dans les courses, des gars te dépassent, alors qu’il y a un an à peine

C’est eux qui étaient à la peine.

Et soudain, Pantani trépasse!

Dans la chambre d’un hotel minable, on a retrouvé sur la table

Des seringues, des amphétamines, on appelle çà des « vitamines »

Voilà que l’ancien maillot rose serait donc mort d’une overdose.

Une overdose de cyclisme?

Une overdose de cynisme?

Meme si c’était pas un pantin, certains qui tirent les ficelles

Ont poussé le bouchon trop loin quand seule la victoire était belle.

La vie d’un coureur ne vaut-elle pas plus que quelques temps d’antenne

En tete de course fut-elle si belle?

Moi, çà me fait beaucoup de peine.

J’avais du partir à l’armée, faire mon service militaire,

Mon adjudant, un peu sectaire, m’a pas permis de m’entrainer

En revenant de mon service, je m’étais un peu engraissé

Ayant gouté à tous les vices,et un peu désillusionné,

J’ai voulu reprendre le vélo: étaient-ce les effets de l’armée,

Vous trouverez çà rigolo, je pédalais un peu carré.

Puis une fille me détourna quelques temps de l’entrainement

Sans moi le vélo continua, et les affaires évidemment.

Car voilà qu’un américain, du nom d’un très grand musicien

A marché sept fois sur la Lune: des journaux il faisait la Une

Et le cyclisme, dans ses pas, apparaissait dans les media

A la rubrique fait divers; et çà, moi, çà m’a mit les nerfs.

Qu’un sport qui est pourtant si beau quand il est pratiqué »à l’eau »

Soit traqué comme un délinquant, çà tue un peu en moi l’enfant.

Et si j’entends mon fils me dire: »Papa, je veux faire du vélo »,

Devrais-je le lui interdire, sous prétexte que »c’est pas beau »?

Lorsqu’il approchera de l’age ou on enlève les roulettes

Et à condition qu’il soit sage, au début du mois de Juillet,

Je lui parlerai d’une reine, que l’on attendra tous les deux,

Pendant 49 semaines, et on en prendra plein les yeux

On plongera dans l’aventure, souhaitant qu’il n’y ait pas de piqures

Dans les veines de nos héros, nos chevaliers sur leurs vélos

Car ils arrivent Samedi, pour trois semaines de magie

Alors, on oublie les affaires, on n’en a meme plus rien à faire,

Et moi j’ai posé mes vacances pour regarder le Tour de France.

 

 

 

 

 

L’HEURE DU CHOIX

10 août 2009

L’heure du choix est arrivée, je pense à çà

Tous les matins en me rasant, et je me taille,

Et je me taille à mon travail, car le travail

C’est la santé oui mais voilà: çà n’attend pas.

Premier dilemne de la journée: comment y aller?

A bicyclette ou en voiture: le choix est dur

Un coup d’oeil à la météo et comme il pleut

Je laisse au garage le vélo: cela vaut mieux.

Lorsque j’arrive à mon dépot un nouveau choix

S’impose à moi: prendre le taxi le plus beau

C’est que les mamies sont exigeantes de nos jours

Meme si je leur fais pour la détente un peu d’humour

« Prenez le trajet le plus beau et le plus court,

Pas cette route car il y a trop de poids-lourds,

Par celle-ci il faudra prendre le péage,

Il faut choisir entre vitesse et paysage. »

« Choisir choisir, toujours choisir! » me répond-elle,

Pendant que l’autoradio égrène les nouvelles

Il parait que la météo est à l’orage

Pourtant le printemps est si beau: que c’est dommage!

J’accompagne mamie jusqu’à la salle d’attente

Le chirurgien lui dit: »Faut pas que je vous mente:

Il va falloir surement faire des rayons

A moins que vous ne préfériez l’opération. »

L’abandonnant face à ce choix très difficile,

Je me retrouvais face au mien pas si facile:

Un jambon-beurre plutot qu’un sandwich au poulet?

Tel est le choix quotidien de l’ambulancier.

La grippe aviaire de préférence aux OGM?

Le PSG, le TFC ou bien l’OM?

Je pense à çà tous les matins lorsque je mange:

Vais-je choisir le dessert ou bien le fromage?

Lorsque j’ai ramené mamie à la maison

Toute retournée du choix qu’elle avait à faire

Difficile de trouver une conversation

Qui puisse la rassurer ou bien la distraire

Je demande de l’aide à mon autoradio

Et je tombe comme par hasard sur les infos:

Il parait que les français sont des indécis!

J’éteins la radio: vraiment, je la remercie!

Je cherche mes mots pour distraire ma mamie:

Une petite phrase pleine d’humour ou de génie,

Quand me vient une pensée pleine de philosophie:

Aussitot, j’en fais donc part à celle-ci:

« Quand on déchoit, à l’heure du choix un favori

Parfois le déchu est déçu, mais c’est la vie.

Remis face à ses propres choix, a-t-il compris

Que c’est ces choix qui l’ont fait choir, à votre avis? »

Mamie me regarde de travers et elle sourit

Puis pointe ses yeux bleus au ciel, et elle me dit:

« Je vais aller me promener après-midi:

Mettrai-je le pull bleu marine ou bien le gris? »

Quand enfin ma longue journée s’est achevée,

J’ai ramené mon beau taxi à son dépot

Un nouveau choix s’est présenté pour l’apéro:

Whisky-coca, pastis ou bien déspérado?

Quand ma copine a débarqué dans le salon,

J’hésitais entre deux chaines de télévision

Elle murmure quelques mots doux à mon oreille:

J’ai éteint la télé: vous auriez fait pareil.

Comme la suite serait frappée de censure

J’ai bien compris qu’il était l’heure de conclure

Sur mon futur enfant qu’il soit fille ou garçon

Il faudra bien qu’on lui choisisse un prénom

Pour finir, comme on parle pas politique,

Mais seulement de quelques choix un peu critiques

Ne croyez surtout pas qu’il n’était qu’un prétexte

Mais c’est par ces mots que ce termine le texte.

PERE

6 août 2009

En fait notre histoire a commencé là, derrière la porte d’une salle d’accouchement

En t’attendant, je faisais les cent pas; c’est fou parfois comme long est le temps.

En face de moi un jeune homme souriait. Soudainement, il me tendit la main:

« Bienvenue au club! » me dit-il d’un air niais, du genre qui est père depuis deux heures au moins.

« T’inquiète pas, çà va bien se passer! » Je stresse pas, d’abord, qu’est-ce qu’il en sait?

« Mes deux jumelles se portent à merveille! »

Puis, s’apprétant à me porter conseil, je mis un terme à la conversation:

« Excuse-moi, faut que j’aille aux toilettes »

Il rigola et dit: »C’est l’émotion! »

- « Cà doit etre çà », je répond d’un air bete, tandis qu’en moi germaient mille questions:

S’il y en avait deux?

Est-ce bien un garçon?

Je n’entendis pas cette petite voix: « Le papa de Lucas? Est-ce qu’il est là? »

En sortant des toilettes, je revis le gars: » T’es le père de Lucas? » il dit comme çà.

- Le père de Lucas? Ah oui c’est bien moi! », surpris mais fier qu’on me traite de père.

Derrière la porte, surgit l’infirmière: »C’est vous le papa? Alors suivez moi! »,

Me tend une blouse: »Félicitations! »

-Tout s’est bien passé?

-Oui, c’est un garçon. »

Je rentre dans une pièce qui fut ton cocon, et d’un coup c’est moi qui me trouvai con.

Je t’ai regardé: tu étais si petit. J’avais contribué à donner la vie.

Lorsque j’ai voulu te prendre dans mes bras, j’étais il est vrai, un peu maladroit

En me regardant soudain tu as souri: mes doutes, mes craintes se sont évanouis

En dix secondes j’étais devenu père- il avait fallu neuf mois à ta mère-

Qui se reposait, elle le méritait, vu le boulot que tu lui a donné.

Au fait bonjour! Moi, c’est Sébastien. Je suis ton père mais çà tu le sais bien.

T’as déjà tout compris, petit Lucas, d’ailleurs tu me fais entendre ta voix.

Tu veux un biberon?

Tu ouvres la bouche?

Est-ce par ce qu’il faut que je change ta couche?

Tu me fais comprendre par tes ptites colères qu’il faut qu’on accorde nos deux univers.

Et voilà la vie mon petit Lucas, un jour dans les miens tu mettras tes pas,

Mais en attendant et avec ta mère j’essaierai d’apprendre à devenir père. 

MAMAN

1 août 2009

Bientot neuf mois que je partage la vie d’un animal étrange

Qui se lève la nuit pour aller aux toilettes sans me réveiller

Dans le frigo piquer des fraises, qui a un appétit balèze.

Je vois son ventre s’arrondir de jour en jour sans vous mentir

Mais qu’elle explose je n’ai crainte, car il s’agit d’une femme enceinte.

Elle porte l’enfant qu’on attend, et qu’il arrive il serait temps

Il joue à faire des cabrioles, et à l’air de trouver çà drole

Contrairement à sa maman, pour qui ce n’est pas très plaisant

Elle en a fait part au papa qui ne s’en inquiète pas plus que çà

Il a beau promener ses mains autour du ventre: il ne sent rien

Mais l’autre jour ils sont allés chez le médecin voir son portrait:

L’échographie l’a démontré: c’est bien ses parents tout crachés

Voilà le papa rassuré et la maman réconfortée

Cela devrait etre un garçon; sitot rentrés à la maison,

Les deux parents se lancent à fond à la recherche d’un prénom.

Mais il vous faudra patienter car pour l’instant c’est un secret.

Les grands-parents sont avertis: bien entendu, ils sont ravis,

Ils sont préssés de l’accueillir, pensant déjà à l’avenir,

Economisant meme leurs euros pour lui offrir plein de cadeaux.

Tout le monde dans les starting-blocks(ne croyez pas que je me moque)

Jusqu’aux nounours des tapisseries aux aguets de ses premiers cris.

Chacun a pris ses précautions pour accueillir le nourrisson

Moi-meme j’ai repris le vélo, afin de perdre quelques kilos,

Bien sur j’ai posé mes congés pour pas rater son arrivée

Car il se peut, par impatience, que les bébés naissent en avance

Evidemment, j’ai tout prévu: je serai pas pris au dépourvu:

J’ai pris mon portable avec moi; d’ailleurs il sonne, excusez-moi:

« -Allo t’es ou? »-c’est la maman-

-La maternité?!!!!!!

-Maintenant!??!!!!!

Je dois y aller, excusez-moi!

Vous saurez la suite… dans un mois.

PAPA

1 août 2009

Hier j’étais un enfant, aujourd’hui j’ai trente ans

Depuis bientot cinq ans; c’est fou comme passe le temps

Je me revois quatre ans, je voulais pour demain

Devenir président; Premier Ministre au moins

Puis, à l’adolescence vainqueur du Tour de France

Mais j’en vois qui se moquent; c’était une autre époque.

Me voilà donc adulte- et c’est pas une insulte-

Quel(s) reve(s) pourrais-je avoir pour continuer l’histoire?

Car maintenant que j’ai une vie équilibrée

Un boulot qui me plait: taxi-ambulancier,

Une belle maison et tout, une copine surtout,

Trouverai-je matière dans cette vie bien rangée

Exempte de mystères, anecdotes salées?

A quel nouveau défi vais-je donner naissance?

Pourvu que celui-ci donne à ma vie un sens

Que l’enfant qui est en moi continue de grandir

Et qu’en son avenir il garde toujours foi

Qu’il ait toujours confiance et qu’il conserve en lui

Une part d’innocence, mais soit lucide aussi

Dans la vie qui s’avance comme une jungle hostile

Il n’y a pas de vacances pour les enfants fragiles

Excusez moi du peu, pardonnez pour le style,

C’est un sujet sérieux et j’ai mis dans le mille:

A faire le marmot, je m’suis mis au boulot

Bref, vous m’aurez compris, pas besoin d’un croquis,

C’était un vendredi, ma copine m’a souri,

Toute pleine d’allégresse, elle me tend un bidule,

Un truc tout ridicule; je lui demande: »C’est quoi?

-C’est un test de grossesse! »

Là, je suis rersté coi.

Ilétait positif: j’en ai tombé les tifs!

Et soudain, j’ai compris: mon reve s’est accompli!

Vous voulez mon avis? Cà va changer ma vie!

Comme un coup de tonnerre! Mais je préfère me taire,

Les mots sont inutiles, dans ma tete çà défile,

Alors excusez moi si je m’arrète là

Comprenez mon émoi: je vais etre papa!

LIMOUX

25 juin 2009

Moi qui ai pas mal sillonné les routes du départemet,

Sur mon vélo, dans mon taxi, jusqu’à Couiza depuis Albi,

Et en passant par Saint-Denis, si seulement on m’avait dit…

Meme par hasard, au gré du vent, je n’aurais pas imaginé…

De Trèbes jusqu’à Carcassonne, ne croyez pas que je décone,

Meme à Verzeille, çà fait une paye.

J’ai fait et refait mes valises.

Il faut bien que je vous le dise: les déménagements, je maitrise.

Pourtant, j’avais traité de fou ce gars qu’un jour j’ai rencontré

Et qui m’a prédit que j’allais un jour me poser…à Limoux!

Et me voilà donc limouxin, j’aimerais vous dire que c’est très bien

C’est vrai Limoux serait génial…s’il n’y avait son carnaval!

Un carnaval…original. Pour certain c’est meme »de la balle »

Pour que vous puissiez en juger, je m’en vais vous le raconter:

Les trois premiers mois de l’année, sur la Place de la République,

Tous les week-end, c’est magnifique, car Carnaval est arrivé!

Sur des musiques traditionnelles, derrière leurs masques déguisés,

Dansent une poignée d’initiés pour des badauds qui se les gèlent.

Si du bout de la carabène l’un d’entre eux vous a désigné,

Il ne faut pas que çà vous gène: c’est que l’inconnu vous connait.

Donc s’il vous lance des confettis, il faut que vous soyiez ravis,

ET pour qu’il ote son costume, tout comme le veut la coutume,

Il faudra lui payer un verre à la halte au prochain café,

Sinon il garde le mystère et vous gardez votre monnaie.

Ce qui risquerait de vexer le carnavalier assoiffé.

Faut dire qu’ici, la biture, çà fait partie de la culture.

Un jour que je buvais un coup dans un des cafés de Limoux,

Un vieux assis sur la banquette me dit: »Ecoute-moi, petit,

Ici ,on boit de la Blanquette, et le champagne est interdit!

Je vais te raconter l’histoire de notre fier et beau terroir:

C’est en des temps assez lointain que les moines bénédictains

De l’Abbaye de Saint-Hilaire…dit-il, en me sevant un verre

_ou, devrais-je dire,une flute, si je n’étais pas aussi inculte_

Que les moines, donc, inventèrent, et c’est pas une mince affaire,

Une boisson pleine de bulles_ne croyez pas que j’affabule_

Car des champenois en campagne découvrirent le divin breuvage

Et l’emportèrent dans leurs bagages, et ainsi naquit le Champagne!

Mais comme je suis plutot comique, je veux pas faire de polémique. »

C’était juste un peu de culture, y’en aura plus, je vous le jure.

Car Limoux serait vraiment chouette…s’in n’y avait que la Blanquette…

Parlons plutot un peu de sport; rigole pas, tu aurais tort,

Ici, on joue au jeu à treize, et va falloir que çà te plaise!

Si t’aimes le quinze, alors fais gaffe, tu risques de prendre une baffe!

Dans les bistrots les supporters boivent la Blanquette et de la bière

Ils ont repeint en rouge et noir les quatre murs et le comptoir

Il arrive, les soirs de défaite, qu’on fasse quand meme un peu la fete

Vous me direz heureusement, sinon on la ferait pas souvent

Et là, c’est la troisième mi-temps, et comme par enchantement,

Ceux qui deux ou trois heures avant face à l’équipe de Lézignan

Ressemblaient à des morts vivants sont en pleine forme maintenant!

Sept ou huit bières et c’est parti, jusqu’au bout du bout de la nuit.

J’imagine Limoux avec peine s’il n’y avait pas ses rugbymen…

Mais j’arrete là les moqueries, car je tiens quand meme à ma vie

Meme si je suis ambulancier, je tiens pas à prendre une raclée

Car avec élan, un quintal, j’imagine que çà doit faire mal.

Alors il faut que je l’affirme-je tiens pas à finir infirme-

Alors oui, oui, c’esr très très bien d’etre devenu limouxin.

 

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